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20 avril 2010

Toutes les méthodes (même les plus basses) pour lui faire dire "je t'aime"

Pour les romantiques qu'il reste en ce bas monde, celles qui croient encore que les hommes peuvent réellement éprouver de l'amûûûûr, celles qui trouvent que leur main sans bague à l'annulaire gauche c'est bien mais pas trop longtemps, voici les méthodes testées et approuvées pour lui mettre la corde au cou. Le premier pas vers la fin du célibat, c'est lui faire cracher qu'il est fou de vous.

La méthode basse: l'alcool

Testée et approuvée sur: Le timide inhibé
Ca fait 17 fois que ce garçon nous invite au resto et qu’entre le tacos au poulet et le tofu au chocolat, il nous regarde les yeux pleins d’amour, puis ouvre la bouche, maintient la position quelques minutes et finit par balbutier un « euh, … Natacha, j’ai un truc à te dire… je t’a…, je t’a…, je… » Allez, un petit « je t’aime » ? Eh non, « je t’… » (= « je t’abandonne ? je vais au WC ? »). Comment faire face à un tel coincé ?
Distillée à petites doses, la boisson a la vertu d’affaiblir le surmoi, moteur de l’autocensure, et permet donc d’exprimer ses sentiments. Maintenez votre proie dans la 1ère phase alcoolique, celle de « l’excitation », qui a pour effets la désinhibition, l’hyperexpansivité, et enfin le flot de paroles.
Mais gare : après la phase « d’excitation » intervient celle de « l’ébriété » (il trébuche) et de la « dépression » (il pleure, fait un coma). Et là, ça devient glauque (ramassage de vomi pour vous, lavage d’estomac pour lui). Bonjour le romantisme.

La stratégie manipulatoire: l'éloignement

Testée et approuvée sur: L'hystérique

Qui est le type qui s’accroche en larmes à notre jambe et nous appelle des nuits entières en suppliant de revenir ? Le même qui quelques jours plus tôt trouvait trop engageant de nous faire une bise sur la joue devant ses potes. Que s’est-il passé entre temps ? Oh, 3 fois rien : on l’a juste plaqué. C’est ça un hystérique.
Dans ce genre de contexte, on prend ses distances. Ce genre de mec doit vibrer au rythme de ruptures théâtralisées et de retrouvailles poignantes au ralenti sur une plage bretonne envahie de pingouins moroses ou de mouettes dépressives.
Pour ne pas rentrer dans son jeu, on maintient sa vie à côté, on n’appelle pas à tout bout de champ, et si on s’est déjà installée avec lui sans qu’il nous ait dit « je t’aime », on lance un « je ne sais paaas où vaaa noootre relation » (en exagérant bien hein). Il ne réagit pas ? On dit : « J’ai besoin d’être seule pour réfléchir. » Toujours rien ? Faisons nos valises, lentement, en prenant soin d’oublier des choses essentielles (brosse à dents, produits pour lentilles, …). Normalement, il devrait réagir et lancer un « ne me quitte pas, je ne suis rien sans toi, je t’aimeuh !!! ». Cependant, s’il ne fait rien, on devrait remettre en question l’intérêt de rester avec un mec qui se fiche que vous restiez ou pas.

La technique de bourrin: le questionnement intensif

Testée et approuvée sur: Le mec fuyant
Il suffit qu’on aborde certains sujets pour qu’il ait un truc urgent à faire. Mais il va avouer, oui ?! Et si on utilisait les techniques rodées par notre belle police nationale ? On l’appréhende (= « Veuillez me suivre, j’ai quelques questions à vous poser »), puis on le met en garde à vue (= dans la chambre). Il ne veut pas avouer ? On joue le rôle du bon puis du mauvais flic (le 1er gagne la confiance, le 2ème menace). On lui fait des promesses (« Tu me dis « je t’aime » et je te laisse l’éclair au chocolat »), mais aussi du chantage. La fin justifiant les moyens, on ment ou on utilise de faux témoins pour soutirer les infos : « Machin m’a dit que tu l’avais draguée… » « Mensonge ! répliquera le fuyant. C’est toi que j’aime. » Ah !...
Attention à la rétractation post-aveu (probable de la part du fuyant), s’il revient sur ses affirmations, on lui montre qu’on n’en tient pas compte.

La tactique minimaliste: l'abstinence

Testée et approuvée sur: L'obsédé
C’est un recordman de la performance (plus de 3 fois par jour). Pourquoi perdre du temps à nous dire qu’il nous aime puisqu’il nous le montre ?
Des bobards de ce genre, c’est plutôt classique. Alors puisque le sexe est la carotte qui anime notre chaud lapin, une réduction de carottes devrait pouvoir nous faire arriver à nos fins assez facilement. Pour ne pas le traumatiser, commençons par réduire la fréquence jusqu’à tomber dans la moyenne nationale (= une fois par semaine devant La nouvelle star). Fixons une date pour le sevrage (important, comme pour arrêter la clope). Préparons des prétextes (migraine, stress du boulot, ragnagnas, …). Et ? 1/ Le pauvre petit ne comprendra pas le rejet (s’angoisse sur son sex-appeal). 2/ Il se mettra en colère ("Wo, je suis un mâle en rut ! ). 3/ Dès qu’on sent qu’il n’en peut plus, on le fragilise : « Si je n’ai plus de désir, c’est que je ne me sens pas assez aimée. » 4/ Il avoue, épuisé de se retenir.
Attention, l’obsédé étant parfois peu regardant sur la fille avec qui il fait une partie de foot, le risque est qu’il aille voir ailleurs.

La manoeuvre radicale: l'hypnose

Testée et approuvée sur: L'insensible
Il est insensible ? La dernière larme qu’il a versée, c’était en août 1987 (un moustique lui avait percuté le globe oculaire).
On installe la chose confortablement sur le canapé : le sujet doit se sentir à l’aise et en confiance. Pour l’aider à entrer dans un état de demi-sommeil, on utilise des cartes de couleur qu’il doit fixer. Au moment où il confond les couleurs, c’est que son inconscient lui envoie des flashs. Accompagnons-le en faisant de la suggestion verbale : on décrit un beau paysage, on évoque un heureux événement (« Content le chouchou ? Tu as retrouvé la jolie paire de chaussettes à franges que tu aimes tant ! ») et là, il devrait révéler ses secrets.
Au pire, on apprend qu’il n’a aucun blocage et que, tout simplement, il est gay, amoureux d’une autre ou vous déteste. Au mieux, il livre les raisons de son blocage, se débloque, et nous avoue qu’il nous quoi ? Qu’il nous aime ! Eh ben, quel boulot…


La solution qui marche à tous les coups: la torture

Testée et approuvée sur: Tous, mais particulièrement sur le dominateur
Le dominateur veut maîtriser sa relation amoureuse. Dire « je t’aime » lui fait perdre le contrôle de la situation, c’est pour cela qu’il y a peu de chances qu’il le fasse. Sauf si on sait s’y prendre.
En fait, il suffit de prendre sa place car en chaque sadique se cache un masochiste. Proposons-lui donc de l’attacher au lit pour une lecture coquine de Justine ou les Infortunes de la vertu, de Sade (un catalogue quasi exhaustif de perversions…). Il fait des bulles de salive de bonheur ? Ne mollissons pas : crevons ses bulles toutes pourries à coups de batte de base-ball et ficelons-le comme un rôti de veau prêt à cuire. Puis, le pire du pire : des guili-guili. Il ne dit pas encore : « Hi-hi-hi-hou-hou-hou, j’avoue tout, je t’aimouhou ! » ? On l’insulte de notre petite voix de sorcière (« Espèce de petit poulet farci au poulpe, tu vas me le dire que tu m’aimes ?! »). L’important est d’y aller à fond, mais attention à bien l’attacher car s’il s’échappe, la situation peut être renversée.

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